" Ils ne savaient pas
que c'était impossible,
alors ils l'ont fait ! "

 

SOMMAIRE DETAILLE :

A - BILAN MORAL

I - La Vie dans la Maison

1/ L’accueil
2/ Statistiques de la Maison de Vie Josipe en 2000
3/ Les travaux


II - Les activités

1/ Evolution des activités de récupération, rénovation et vente, aide aux déménagements, garde-meubles social
2/ Actions culturelles, soirées, repas, rencontres et détente
3/ Emplois

III - Affaires institutionnelles et reconnaissances

IV - Le livre

V - Les projets

 

B – BILAN FINANCIER 2000

1/ Bilan 2000
2/ Compte de résultat 2000

 

A - BILAN MORAL

 

I - La Vie dans la Maison

L’année 2000 a été riche pour la Maison ; riche de rencontres, de bonheurs, de colères, de difficultés et de réussites, en bref, riche d’expériences. L’hébergement est toujours une des missions importantes. Nous avons dû repenser notre organisation après ces trois hivers. Aussi avons-nous fait appel aux proches de l’association pour nous aider. Les travaux dans la Maison ont été grandement avancés. La maintenance reste quotidienne, mais nous pouvons dire maintenant, à l’exception du réfectoire et de la cuisine, que les gros travaux sont terminés.

1/ L’accueil

L’hiver 1999-2000 a été rude. Les températures sont descendus assez bas et notre effectif est monté jusqu’à 28. Nous avons dû pousser les murs. Ce sureffectif a entraîné un certain nombre de difficultés. D’une part, la vie dans la maison est devenue plus difficile, d’autre part, l’organisation des activités s’est compliquée.

La vie à 25 ou 30 personnes relève plus de la gestion de groupe que de la vie familiale. Nous avons dû faire comprendre à certains de nos résidents que nous ne voulions pas les assister. Ceux qui s’investissent ne veulent pas que d’autres profitent sans effort de leur travail. Nous avons donc institué un double fonctionnement. Les personnes qui souhaitent être hébergées à la Maison de Vie doivent choisir entre l’hébergement d’urgence et la résidence. L’hébergement d’urgence se fait pour le repas du soir, la nuit et le petit déjeuner (de 19h00 à 9h00). Une période est définie avec le demandeur en fonction de ses objectifs (recherche de logement ou d’emploi, ou autre). Les résidents sont ceux qui désirent s’investir dans les projets et les activités de l’association. Ils peuvent rester dans la maison pendant la journée dans la mesure où leur participation est effective.

Après cette expérience de l’hiver 99-00, nous avons décidé de renforcer ce fonctionnement pour l’hiver 2000-01 en construisant des sanitaires supplémentaires qui permettront de faciliter la vie dans la maison dans les périodes de sureffectif. De plus, ces sanitaires rendront l’hébergement d’urgence plus indépendant et la vie dans la maison plus facile à gérer. Nous avons donc présenté à la D.D.A.S.S. un projet de construction pour ces sanitaires. Le projet est bloquée par Mme la Directrice. Nous reviendrons sur nos déboires institutionnels dans la partie III du bilan moral. En réaction, nous avons ralenti l’hébergement d’urgence en fin d’année.

Pour l’instant, une autre structure d’hébergement d’urgence a été ouverte par la D.D.A.S.S. (ARALIS). Cela a bien diminué le nombre de demande à la Maison de Vie au cours de l’hiver 2000-01. La qualité de notre accueil et de la vie collective s’en est trouvée améliorée. Les nouveaux arrivants ont ainsi le temps de s’intégrer, de trouver leur place. Une équipe sérieuse s’est mise en place. Peu à peu, les responsabilités se répartissent.

Pourtant, déjà, dès le début de l’année 2000, une autre difficulté émerge dans l’accueil que nous proposons. En effet, le nombre des demandeurs d’asile qui nous sollicitent augmente de façon inquiétante. Leur situation est difficile : leurs droits sont très limités voire inexistants, pas ou très peu de revenus, les possibilités de logement sont en trop petit nombre. En France, c’est 50 000 demandeurs pour 5000 places en C.A.D.A. (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile). La difficulté pour héberger ces personnes est que leur délai d’attente peut être très longue ( de 6 ou 9 mois à 1an ½ ou 2ans). Scandalisés par cette situation, nous en avons informé la D.D.A.S.S., la Mairie et la Préfecture. Une action de mobilisation sur ce problème semble nécessaire. Pour faire face à cette difficulté, nous avons limité le nombre de places pour les demandeurs d’asile. Nous ne pouvons pas laisser la Maison se transformer en ghetto pour demandeurs d’asile, ni devenir une annexe du C.A.D.A. et surtout, pour des raisons de fonctionnement, nous nous devions de garder quelques places disponibles pour poursuivre le but premier de l’association.

La maison a reçu des personnes de différents milieux, de différents âges, de différentes nationalités. Nous avons relevés un certain nombre d’indicateurs pour tenter de vous dire qui sont les résidents. Cependant, si vous désirez vraiment les connaître, il n’existe qu’une seule solution : venir à leur rencontre.

2/ Statistiques de la Maison de Vie Josipe en 2000

Ce que l’on peut retenir : nous avons observé une augmentation de la proportion de jeunes adultes accueillis. La proportion pour l’année 2000 s’élève à 30%. Les 25-39 ans représentent 50% et les 40-65 ans à 15%. Vous remarquerez la présence de mineurs. Leur présence est exceptionnelle et ne tient qu’au fait que nous avons aussi dépanné des couples ou des personnes seules avec enfants. Nous avons reçu 87 ménages dont 77 sont des personnes isolées incluant 1 personne avec 1 enfant et 1 avec 3 enfants. Sur les 8 couples que nous avons reçus, 8 étaient sans enfant et 2 avec un enfant. L’accueil des familles avec enfant reste et doit rester exceptionnel. Bien que du point de vue humain, l’accueil soit possible, nos conditions sanitaires ne sont pas vraiment adaptées. Nous en avons pleinement conscience, mais nous nous gardons la possibilité de recevoir une famille en cas d’extrême urgence.

 

REPARTITION PAR AGE ET PAR SEXE :

   

AGE

ETAT CIVIL

 

TOT

<18

18-24

25-39

40-65

>65

H

F

EFT

Effectif

104

6

29

54

15

0

83

21

6

%

100

5,8

27,9

51,9

14,4

0

79,8

20,2

5,8

 

 

COMPOSITION DES MENAGES :

Légendes :
I + 4 + :
isolé avec 4 enfants ou plus
C + 4 + : couple avec 4 enfants ou plus

Concernant les durées de séjour, 37% des hébergés sont restés moins d’un mois, 85%, moins de 6 mois et 92%, moins de 9 mois. Ils sont 9 à être restés plus de 9 mois dont 4 plus d’un an. Ces derniers restent en petit nombre et représentent moins de 9% des hébergés. Ils assurent une continuité dans les projets de l’association et une cohérence dans les partenariats engagés. Leur projet de vie est intimement lié au projet de l’association.

 

EFFECTIF EN FONCTION DES DUREES DE SEJOUR :

 

DUREE DE SEJOUR (jours)

 

TOT

<30

de 30 à 90

de 90 à 180

de 180 à 270

de 270 à 365

>365

Effectif

106

39

39

12

7

5

4

%

100

36,8

36,8

11,3

6,6

4,7

3,8

Cumul

100

36,8

73,6

84,9

91,5

96,2

-

La situation des hébergés avant leur arrivée se répartit comme suit : 26% étaient S.D.F., 20% sont des demandeurs d’asile. A elles seules, ces catégories représentent un peu moins de la moitié de notre effectif. Nous avons noté une forte augmentation des demandeurs d’asile en 2000, qui s’est confirmée pendant l’hiver 2000-01. Il est à noter que 15% des hébergés le sont suite à une décohabitation jeunes adultes/parents, 10% suite à une séparation de couples, 9% suite à une expulsion, 6% suite à une sortie d’hôpital, 4% après une sortie de prison. Encore une fois, ces chiffres ne sont que des données basiques qui n’ont pas été vérifiées. En effet, notre accueil est assuré sans délai administratif, ni demande de justificatifs.

 

SITUATION AVANT L’ARRIVEE A LA MAISON DE VIE :

 

Légendes :
SDF : sans domicile fixe
H/TRS : habitant chez un tiers
DECO : décohabitation
SEP CO : séparation de couple
EXP : expulsion
S HOP : sortie hôpital
S PRI : sortie de prison
D ASI : demandeur d’asile

SITUATION AVANT ARRIVEE

 

TOT

SDF

H./

TRS

DECO

SEP

CO

EXP

PERIL

S. HOP

S. PRI

D. ASI

Effectif

104

28

10

15

10

9

1

6

4

21

%

100

26

10

14

10

9

1

6

4

20

 

3/ Les travaux

Tous les travaux que nous engageons ont pour but d’améliorer notre vie dans la Maison et de la rendre toujours plus digne. La précarité ne doit pas nous empêcher les uns et les autres de reprendre goût à la vie et à l’activité. En rendant notre cadre de vie plus agréable, nous concrétisons le sens de notre action.

Dès le début du printemps, nous avons aménagé la cour et la jardinière. Nous avons ainsi pu profiter de la tonnelle, de la cour et du climat enjôleur des mois d’été. Dès que le soleil se montrait, nous nous installions sur notre terrasse : un vrai plaisir retrouvé pour tous.

Depuis longtemps, nous voulions un nouvel aménagement de la cuisine. Le préau a donc été investi en 1999. Notre chef cuisinier et non moins ami a insisté et depuis, la cuisine a été installée avec tout le matériel. Aujourd’hui, nous avons à notre disposition un réel atelier de cuisine avec les réserves et les congélateurs, la plonge, les fours, les gamelles, enfin, tout le nécessaire pour apprendre et cuisiner pour la collectivité. Nous avons même pensé à l’esthétique, puisque nous avons installé des soubassements en échoint d’arbres dans le réfectoire. Notre salle conviviale a été aussi habillée de la même façon. Elle est encore plus chaleureuse. Cependant, un dossier a été déposé à la Mairie et à la Région pour permettre la pose de Vélux et d’isolant pour le toit. A ce jour, il n’y a pas eu de suite et nous devons renouvelé notre demande en 2001. La finition de la cuisine et du réfectoire est ainsi reportée.

Nous souhaitions aussi que chacun des résidents ait un espace repos décent avec literie adéquate et en bon état, placard, table de nuit, tapisserie, peinture propre. Chacun a mis la main à la pâte. Nous avons investi dans des matelas neufs. Des tapisseries propres ont été posées, les peintures refaites sur les murs comme sur les lits.

Il nous tient aussi à cœur que la Maison soit propre. Nous avons donc opté pour le carrelage pour des facilités d’entretien. Ainsi, nous avons carrelé partout où nous pouvions : dans les couloirs, les chambres, le réfectoire, la cuisine.

Les aspects administratifs se développant nous avons du installer un nouveau bureau pour la comptabilité et l’archivage. Notre comptable a un endroit calme pour travailler.

L’aménagement de la Maison est donc bien avancée. Il nous reste à assurer l’isolation et l’ouverture de fenêtre dans la cuisine et le réfectoire. Ce sera la touche finale de l’aménagement de la Maison. Il revient à nous, résidents, de maintenir notre cadre de vie par une maintenance et un entretien quotidien de la Maison de Vie Josipe.

 

II - Les activités

Les activités sont une part importante du projet de l’association et de la vie de la Maison. Les premières activités économiques lancées ont eu un très bon développement. La participation des résidents est réelle. Chacun sait se rendre utile avec ses compétences propres et ses capacités. Le projet de Main dans la Main avance.

1/ Evolution des activités de récupération, rénovation et vente, aide aux déménagements, garde-meubles social

Les activités de récupération, rénovation et vente ont eu une progression régulière et naturelle. La promotion de ces activités a toujours été faite en fonction de nos capacités. Peu à peu, le local du 3 Mâts ne suffit plus pour permettre le stockage, la rénovation et la vente. Nous avons donc utilisé pour le stockage un appartement, rue des Aciéries, en attente de destruction et appartenant à la Mairie. Pourtant, cela n’a pas suffit car l’atelier de rénovation demandait un espace plus important pour permettre de travailler dans de bonnes conditions de sécurité. Nous avons, par conséquent, loué un local supplémentaire à Ratarieux. Nous disposons de 500m² de plus pour organiser le dépôt après les récupérations qui ont fortement augmenté les derniers mois, et l’atelier avec tout l’outillage. Le 3 Mâts est maintenant réservé à la vente et au garde-meuble social. Des évolutions devraient avoir lieu dès le retour du printemps pour optimiser l’utilisation de cet espace.

L’aide aux déménagements s’est aussi bien développée. De plus en plus de travailleurs sociaux font appel à nous pour aider des familles dans le besoin matériellement ou encore des personnes isolées qui ne peuvent pas assumer un déménagement par un professionnel. La participation des demandeurs est une condition sine qua non dans le respect de la philosophie de la Maison contre l’assistanat. Nous responsabilisons au maximum les personnes que nous aidons. Quelques exceptions ont été faites pour des personnes isolées et n’ayant pas la capacité d’assumer un déménagement.

L’acquisition d’un espace plus important à Ratarieux a permis le mis en place d’un nouveau service pour les personnes en grande précarité. Le garde-meuble social permet de proposer à petits prix la possibilité de stocker aux Trois Mâts du mobilier et diverses fournitures d’appartement pour des périodes de transitions difficiles. Cette activité démarre tout doucement et sans prétention.

 

2/ Actions culturelles, soirées, repas, rencontres et détente

L’année 2000 a été une année de fête. Nous avions déjà organisé un certain nombre d’événements les années précédentes dans le but de faire de la Maison de Vie Josipe un lieu ouvert sur l’extérieur et ouvert à tous. Dans tous les dispositifs sociaux, nous entendons parler de reconstruction des liens sociaux. Pour nous, les rencontres de la vie se font à travers l’activité et la fête, c’est-à-dire, naturellement. Cette année, nous voulions aussi créer une ressource supplémentaire pour compléter le financement du poste du cuisinier. Alors, que la fête commence !!!

Nous avons participé au passage à l’an 2000 organisé par la Mairie. Nous avons été invités à vendre des masques au profit de l’association près des portes du périmètre festif. Pour nous remercier de notre participation, nous avons été conviés à une gigantesque soirée en grande pompe au Centre des Congrès. Nos amis de l’I.R.U.P. ont aussi fêté la nouvelle année avec nous à la Maison : un grand moment de convivialité.

Pour faire court, voici la liste des soirées et des fêtes que nous avons organisées :

12-02 : pièce de théâtre, " Quelle santé ! " avec l’Attroup

Nous avons aussi été invités début février au spectacle de " Onde de Choc " du chorégraphe Denis Plassard basé sur des extraits de 5 émissions de Daniel Mermet, " Là-Bas, si j’y suis " dont celle que le journaliste nous avait consacrée.

18-02 : chansons françaises avec Anna M.

04-03 : soirée indienne avec le réseau ADECOM, les bénéfices ont été partagés avec le réseau pour financer un centre Indien d’accueil d’enfants de la rue.

10-03 : Manu Dibango avec les Oreilles en Pointe

11-03 : participation à la Journée Mondiale des Femmes

17-03 : soirée Irlandaises pour la St-Patrick

19-03 : randonnée à pied ou en V.T.T. à St-Etienne organisée avec la F.S.G.T.

25-03 : soirées Blues

13-05 : lâché de ballon lors de la fête de l’Euro organisé par le Conseil Municipal des Enfants

26-05 : Grand barbecue et karaoké après l’A.G. extraordinaire

27-05 : Anchoïade et musette

9-06 : Dézoriental ont mis " le feu " à la Maison

24-06 : Fête de l’été avec une scène ouverte

du 10 au 21 juillet 2000 : nous avons accompagné une centaine d’adolescents à travers le Parcours Aventure Découverte Loire avec la F.O.L. et les M.J.C.

Au cours de l’été, nous avons profité des week-ends pour nous détendre : au programme, pêche, cheval, dévalkart, ballades, couscous party…

31-10 : Soirée Halloween

du 16 au 18-11 : festival des Oreilles en Pointe

25-11 : Soirée Karaoké

Nous avons bien sûr aussi fêté Noël comme il se doit le 24 décembre au soir avec un menu de qualité. L’année 2000 aura donc été une grande année de fête.

 

3/ Emplois

Après les emplois-jeunes que nous avons pu avoir en décembre 1999, nous avons finalement créé un poste pour le cuisinier. Nous sommes très fiers de cet emploi. Ce n’est pas un contrat aidé et nous payons toutes les charges. Cela nous a d’ailleurs obligés à revoir notre budget prévisionnel car l’URSSAF nous avait très mal informé. Il nous avait été affirmé que lors de la création d’un premier poste nous serions exonérés des charges au cours des 18 premiers mois. Les emplois-jeunes ne devaient pas être un obstacle. Par la suite, nous avons appris que les emplois-jeunes étaient considérées comme des créations de postes, par conséquent, pas d’exonération pour le poste de cuisinier créé après. Cela ne nous empêche pas d’avoir des projets de création de postes supplémentaires (cf partie V du bilan moral).

 

III - Affaires institutionnelles et reconnaissances

L’année 2000 aura été marquée par deux conflits, l’un avec l’A.S.A.S., l’autre avec la D.D.A.S.S., mais nous avons été aussi récompensés pour notre travail par deux reconnaissances, l’agrément C.R.O.S.S. et l’acceptation de notre projet dans le cadre des " Dynamiques solidaires ". Nous pouvons ajouter à cela que nos relations avec la Mairie se sont totalement normalisées.

L’AS.A.S. gère la structure " lits de repos ". Dans ce cadre, le 17 mai, nous avions fait appel à eux pour l’un de nos hébergés qui s’était blessé une rotule. Après un séjour aux urgences, il nous a été ramené sur une civière pour sa convalescence. Nous ne pouvions décemment pas le garder dans la Maison de Vie puisque nous n’avons ni le matériel, ni le personnel adaptés pour cela. La directrice adjointe de la structure a refusé de l’accepté tout de suite pour des raisons de délai administratif. Le S.A.M.U. social a donc du payer une nuit d’hôtel à notre infortuné collègue qui du se déplacer en béquille pour aller se nourrir. Nous avons donc dénoncé ce fonctionnement inhumain pour les personnes et coûteux pour les contribuables. La structure disposait, en effet, de places. Notre dénonciation a fait grand bruit dans le dispositif d’urgence stéphanois puisque nous en avions informé la D.D.A.S.S., la Mairie, les associations concernés, des élus. Bien que nous ayons reçu quelques réponses à nos courriers et fax, il n’y eu pas de réactions tangibles.

Notre deuxième péripétie est en rapport avec notre projet de réaménagement de notre accueil d’urgence. Alors que ce projet avait été accepté devant une délégation de l’association, madame la Directrice départementale avait finalement refusé de financer la construction de nouveaux sanitaires pour un montant de 54000,00 francs en prenant pour prétexte des dissensions avec des administrateurs membre de la délégation et démissionnaire par la suite. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Pourtant, après quelques semaines plus tard, nous avons participer à un collectif comprenant le Secours Catholique, le Secours Populaire, la Cimade, le S.S.A.E pour préparer une rencontre avec la D.D.A.S.S. et une avec le Conseil Général afin d’expliquer nos difficultés à répondre aux besoins des demandeurs d’asile. Pendant une heure madame la Directrice nous explique qu’elle a déjà fait beaucoup, qu’elle n’a pas la compétence, qu’elle n’a pas de ligne budgétaire pour ce type de besoin et surtout, qu’elle n’a pas de structure pour accueillir ce type de public. Jean-christian nous représentait lors de cette rencontre et lui rappelle notre projet d’accueil d’urgence comme une possibilité d’ouvrir 10 places. Notre représentante de l’Etat dénigrant notre projet affirme avoir fait des enregistrements de la rencontre avec la délégation. De nouveau, nous avons dénoncé ces propos graves aux médias, à monsieur le Maire de St-Etienne, à d’autres élus, aux associations concernées, à différents ministères. Les réactions n’ont pas été suffisamment significatives. Aussi démarrons-nous une nouvelle action en 2001.

La vie n’étant pas faite que de révoltes ou de déceptions, nous avons reçu quelques reconnaissances. Après celle, très symbolique, du trophée de la réussite 99 de la Loire du Vivre Ensemble organisée par la Tribune, le Progrès et le Crédit agricole de la Loire en décembre 99, nous avons reçu en juin 2000 l’autorisation officielle du C.R.O.S.S. (Comité Régional de l’Organisation Sanitaire et Sociale) Rhône-Alpes à faire fonctionner une structure expérimentale d’hébergement pour personnes en situation précaire à Saint Etienne. C’est une vraie reconnaissance du travail effectué. " Ils ne savaient pas que c’était impossible alors il l’ont fait ! "

Le 20 novembre nous avons reçu un avis favorable à notre projet associatif dans le cadre des " dynamiques solidaires ". Bien que le Secrétariat à l’Economie Solidaire n’a pu nous débloquer de financement, ce que nous ne demandions pas, nous espérons bénéficier de la possibilité de créer des emplois exonérés de charges sociales. Cette reconnaissance nous offre de nouvelles perspectives et donc, nous permet de penser à d’autres projets.

Après 3 années d’occupation des locaux de la Mairie, nous avons eu la visite officielle de monsieur le Maire. Il est venu partager notre repas le 15 décembre accompagné de son adjointe à la solidarité et d’un attaché de presse. Bien que cette visite précédât le départ de la compagne électorale, elle n’en reste pas moins significative quant à la valeur de notre projet au regard des pouvoirs publics.

 

IV - Le livre

" Nous voulons être utile !!! ", le livre, n’a pu sortir par l’intermédiaire des éditeurs nationaux. Qu’à cela ne tienne ! En 2001, nous " cassons la tirelire " et nous ferons éditer l’histoire de Main dans la Main, à compte d’auteur par une éditeur régional. Ecrit par Hervé Pepin et Gérard Proton, parsemé de nombreux témoignages, vous pourrez vous le procurer dès le mois de février. Il a demandé 6 mois de réalisation et une réactualisation du aux derniers évènements, a retardé sa sortie de trois mois.

V - Les projets

Un très grand projet sera démarré en 2001 : le projet campagne. Tout ce que nous rapportera le livre sera entièrement destiné à ce projet. Le but est de créer un lieu de vie dans l’esprit de la Maison de Vie Josipe en milieu rural avec un espace permettant de regrouper lieu de vie et activités.

Nous espérons aussi pouvoir créer des postes supplémentaires notamment sur les ateliers (rénovation et aide aux déménagements entre autres). Cela pourrait représenter environ 6 demi-postes en 3 ans. Les espoirs que le Secrétariat à l’Economie solidaire a fait naître nous permettent de croire en ces créations de postes.

 

B – BILAN FINANCIER 2000

1/ Bilan 2000

 

2/ Compte de résultat 2000

 

 

rapport 2000